Carol : un hommage aux photographes new-yorkais

Une étude détaillée du film de Todd Haynes

Carol : un hommage aux photographes new-yorkais

Messagepar locipompeiani » 15 Mars 2016, 18:57

La critique l'a reconnu de manière unanime, Carol, le film de Todd Haynes, est un chef-d'œuvre. Au-delà de l'intrigue, sur laquelle nous reviendrons, la magie des images d'Ed Lachman rend un magnifique hommage aux nombreux photographes de rues qui ont arpenté New York à partir des années 1950.

Le personnage de Thérèse met en abyme leur travail :
“I could get used to having a whole city to myself”, dit-elle, "Je pourrais m'habituer à avoir une ville entière à moi toute seule !"

Capturer, capturer sans cesse les moindres détails de la vie urbaine !

Le portfolio de Thérèse introduit dans la fiction celui que Todd Haynes a constitué lui-même pour réaliser le film. Comme Esther Bubley, Helen Levitt, Ruth Orkin, Vivian Maier ou Saul Leiter, photojournalistes de renom, elle est toujours en quête d'instantanés originaux surgis de la vie quotidienne. Thérèse dit d’ailleurs avoir commencé par photographier "des arbres, des oiseaux, des fenêtres, n’importe quoi en réalité", de peur de "violer l'intimité des gens", comme en témoigne ce dialogue avec son ami Dannie :

    I feel strange, I think... taking pictures of people. It feels like - an intrusion or a...
    DANNIE : Invasion of privacy ?
    THERESE : Yes.

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Vivian Maier (photos) et Ruth Orkin à sa fenêtre dans la position de Thérèse à la sienne


Mais comme Ruth Orkin photographiant les enfants de son quartier de West Village ou comme Esther Bubley qui excellait dans les portraits où elle arrivait à restituer la vie intime de ses sujets, Thérèse surmonte ses réticences et commence à fixer visages et silhouettes :


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Vivian Maier, un éventail de photos, pareil à celui que l'on voit dans la chambre de Thérèse

Tous les photographes cités précédemment sont source d’inspiration pour Ed Lachman quand il filme les rues de New York et les paysages américains.

Helen Levitt a saisi de manière privilégiée les enfants des rues et leurs éphémères dessins à la craie. Un hommage lui est rendu au début du film dans la scène où Thérèse, penchée à sa fenêtre comme Ruth Orkin, parle à Richard qui l'appelle du trottoir. "Dans la chambre, toute la surface du mur est prise par les clichés en noir et blanc de Thérèse, précise le scénario, la plupart représentent des scènes de rue new-yorkaises et des paysages urbains. [...] on sonne à la porte. [...] Thérèse [...] ouvre la fenêtre et se penche sur la rue. [...] Richard lève la tête vers elle, appuyé sur sa bicyclette.
Thérèse : "j'aime tes gribouillis".
Richard regarde autour de lui le trottoir couvert de dessins à la craie".


La prise de vue d'Ed Lachman conjugue ce motif de prédilection d’Helen Levitt et une vue plongeante, caractéristique des œuvres de Ruth Orkin.

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Helen Levitt, dessins d'enfants sur les trottoirs ; Thérèse à Richard : "I like your scribbles"

Ruth Orkin, photographe de célébrités comme Lauren Bacall ou Ava Gardner, a su fixer les aspects colorés de la vie new-yorkaise. Quant à Esther Bubley, elle a collaboré à des magazines prestigieux et décliné dans ses œuvres tous les stéréotypes du mode de vie américain : l’enfance en difficulté, la condition féminine, la fascination pour le progrès technique et, singulièrement, pour les voitures, la découverte de la psychiatrie, l’empire de la mode... Tous ces thèmes, en filigrane, apparaissent dans le film...

Saul Leiter, pionnier de la couleur et réputé pour ses photographies de mode, est incontestablement la source principale de l'esthétique du film. A l’évidence, Carol est une figure de mode d’une exquise élégance combinant une gestuelle raffinée, un sens inné des matières et de la couleur et un goût certain pour les accessoires de luxe (bijoux, porte-cigarettes, chapeaux ….).

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Ruth Orkin : Magazine stand (le film s'ouvre sur l'image d'un kiosque à journaux)


Mais Saul Leiter ne se contente pas de faire poser ses mannequins devant l’objectif, comme lui Ed Lachman saisit la vie de la rue, encombrée de piétons et de voitures aux couleurs vives :

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Saul Leiter : Man with straw hat (Homme au chapeau de paille)

Les motifs urbains du film rappellent indiscutablement ces clichés, la publicité y est omniprésente, avec ses messages explicites et ses images richement colorées.

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quand les caractères d'imprimerie se font motifs iconographiques

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Saul Leiter : Harlem, newspaper kiosk, taxi and Esther Bubley : Third Avenue (NYC.1951)

Mais la principale source d’inspiration d’Ed Lachman, quand il fait revivre le New York des années 50, est bien l’œuvre de Saul Leiter.
D’abord peintre, grand admirateur de Degas et de Manet, émule de Vuillard et de Bonnard, Saul Leiter s’est servi de l’objectif comme d’un pinceau : s’attachant surtout à des instantanés de la vie urbaine, privilégiant les cadrages originaux et jouant de la mise au point et des éclairages, il savait donner au monde une tonalité onirique et mélancolique.


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des cadrages et des atmosphères oniriques à la manière de Saul Leiter

Sa façon de cadrer, décalée, hors-norme, ressemble parfois à celle de Degas dont il connaissait les monotypes. On retrouve le sens de ces instantanés, où, derrière une porte battante, se découpe un tableau étrange aperçu comme par effraction.

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les perspectives de Saul Leiter, inspirées de Degas, et celles d'Ed Lachman

Comme chez Degas, cette poétique inédite de l’espace révèle les aspects surréalistes du monde. Saul Leiter, par la science des reflets, crée un monde flottant, rempli de silhouettes mystérieuses, où les contours s’estompent et où la réalité se fragmente en un puzzle de motifs intimes et de signes énigmatiques.

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Une esthétique du collage surréaliste - Saul Leiter : New-York bus, abstraction

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Comme Saul Leiter, Ed Lachman donne aux reflets et aux accidents de la lumière la même intensité qu'aux objets eux-mêmes

On trouve parfois dans ses clichés un espace réservé au noir (jusqu'à 80%) qui décadre le motif comme dans cet extraordinaire portrait de Harge filmé par Ed Lachman : Abby vient de refermer sa porte et on n'aperçoit plus qu'un quart de son visage, un œil, un morceau de chapeau, à travers la porte vitrée :

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Saul Leiter : portrait ; Ed Lachman, l'arrivée de Carol au restaurant et le portrait de Harge à travers la porte vitrée d'Abby

Soleils mouillés, ciels de traîne, neige, brouillards, fumées, vapeurs, couleurs réfractées, visages aperçus à travers le halo des vitres alternent avec les lumières crues du néon pour nous faire saisir le mystère des êtres et des choses dans une scénographie très élaborée.

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Christmas et Cap ; comme Saul Leiter, Ed Lachman fixe sur la pellicule ce que le photographe ordinaire tente d'éviter, les reflets parasites, la buée qui brouille le motif

Saul Leiter est sans doute l’artiste qui a repoussé jusqu’à ses limites extrêmes l’art de la photographie, par son sens du collage et de l’abstraction ; le premier plan du film, un long travelling sur la grille du métro, rend au plus près cette esthétique qui confère une « étrange étrangeté » aux choses familières. Mais, au-delà du motif, c’est par sa palette qu’Ed Lachman se rapproche de Saul Leiter.

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quand le mobilier urbain se fait motif iconographique, quand la photographie et le cinéma deviennent peinture abstraite

Saul Leiter travaillait avec des pellicules périmées pour donner un aspect pastel et brouillé à ses couleurs ; Todd Haynes a justement choisi de filmer en Super 16, d’enregistrer sur pellicule et non pas en numérique pour obtenir les mêmes effets, singulièrement dans le rendu des brouillards et dans ses fondus colorés.

Comme Saul Leiter, il utilise des touches de rouge et de vieux rose pour organiser l’espace de la représentation. Le manteau rouge de Carol, sa petite toque rose, le bonnet de Thérèse, autant de ponctuations chromatiques directement inspirées du photographe. Là encore le dialogue souligne l'hommage du cinéaste au photographe : "I like the hat", dit Carol en s'éloignant de Thérèse... Au-delà du motif omniprésent des chapeaux, qui rappelle les toiles de Degas consacrées à la modiste et les vitrines de Ruth Orkin, on retrouve bien les notes colorées de Saul Leiter.

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"I like the hat", dit Carol à Thérèse, soulignant ainsi l'importance de ce motif fétiche de Saul Leiter dans l'esthétique du film

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des ponctuations chromatiques structurant le champ de la représentation

Cette vision du monde, à mi-chemin entre l’impressionnisme et une sorte d’expressionnisme abstrait, est en harmonie parfaite avec l’univers du film, tel que l’ont conçu scénariste et metteur en scène. Dans la société américaine des années 50, l’amour interdit de Carol et de Thérèse ne peut s’exprimer que par des gestes et des regards qui sont autant de signes à interpréter, d’émotions à deviner : regards, frôlements, silences.
Voir l'univers symbolique de Carol
La voiture, refuge intime, est l'un des espaces privilégiés où les regards s’échangent comme autant de marques d’amour à travers un halo lumineux. Miroirs, vitres et fenêtres servent de cadres sur lesquels les accidents de l’atmosphère (buée, pluie ou neige) rendent au plus près les émotions des personnages.

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Re: Carol : un hommage aux photographes new-yorkais

Messagepar laoshi » 16 Mars 2016, 16:48

Ce film est décidément un chef-d'œuvre ; les photos de Saul Leiter sont une révélation, merci de me les avoir fait découvrir, Patricia !
voici trois images aux limites de l'abstraction, une gageure au cinéma :

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laoshi
 
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Carol : en hommage à Ruth Orkin

Messagepar locipompeiani » 02 Avril 2016, 16:20

Ruth Orkin est l'une des photographes new-yorkaises qui ont inspiré Todd Haynes et Ed Lachman.

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A bicyclette


Pour filmer Carol, Todd Haynes a voulu voir l'Amérique des années 50 et ses personnages à travers un regard de femme. Et c'est d'abord à Ruth Orkin, photojournaliste et cinéaste, qu'il a pensé. Dès l'âge de 17 ans, en 1939, Ruth Orkin a en effet parcouru plus de 2000 miles à bicyclette pour aller visiter l'Exposition Universelle de New York. Elle en a fait un motif obsédant de son univers photographique, symbole d'autonomie et de liberté. Comme elle, Todd Haynes multiplie les perspectives sur cet emblème de la prospérité américaine promise à tous : qu'elle soit vue en plongée, de manière frontale, par derrière, en mouvement, tombée à terre, la bicyclette semble indissociable de Richard, l'immigré en voie d'intégration et d'ascension sociale.

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La bicyclette symbole d'ascension sociale et d'autonomie

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On remarquera, sur les deux images, l'ombre de la bicyclette

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Ruth Orkin : Un Monde à travers ma fenêtre

Ruth Orkin, que l'on voit ici photographiée par Gerry LaPlante, s'est rendue célèbre par l'originalité de ses prises de vue. Elle a saisi de sa fenêtre la vie pittoresque des premiers quartiers qu'elle a habités à New York (Horatio Streetet et W. 88th Street) avant de s'installer définitivement à Central Park West.

Tous les sujets de la vie urbaine l'intéressaient, le va-et-vient incessant des piétons et des voitures dans la rue, mais aussi la transfiguration de la ville par les lumières de la nuit et les saisons dont elle exploré les variations chromatiques.

Ses clichés sont rassemblés dans deux ouvrages tardifs, Un monde à travers ma fenêtre (1978) et Plus de photos de ma fenêtre (1983) ; beaucoup ont inspiré l'univers de Carol.


Ruth Orkin photographiée par Gerry LaPlante, Thérèse à sa fenêtre et vue plongeante sur le trottoir

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Vue plongeante sur la rue dans Carol et Man in rain de Ruth Orkin

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vous remarquerez que les passants ont ouvert leurs parapluies dans Carol... hommage implicite à la photo de Ruth Orkin, Homme sous la pluie

Vues plongeantes et variations chromatiques par Ruth Orkin : l'automne, la neige, la nuit

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Le photoreportage, images de femmes

Jinx Allen et un kiosque de magazines féminins

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En hommage au photojournalisme

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Quand les magazines commencent à utiliser les premières photos en couleurs en 1950, Ruth Orkin est sollicitée pour photographier quelques types de femmes représentatives de la société américaine. Elle propose un cliché de Géraldine Dent faisant son marché au Ladies' Home Journal. C'est le premier cliché en couleur publié en couverture d'un magazine conjuguant raffinement du top model et simplicité de la ménagère. Cate Blanchett reprend l'attitude et le port de tête de cette beauté new yorkaise dans la scène du restaurant en un hommage discret à cette oeuvre.

Carol adoptant le port de tête de Geraldine Dent ; maquillée comme elle, elle arbore, comme elle, une écharpe rouge.

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Plus tard, remettant sa boucle d'oreille après avoir téléphoné de Chicago à Harge, elle reprendra le geste de Lauren Bacall, telle que l'a vue Ruth Orkin pour un autre des journaux de mode auxquels elle a collaboré, Life, Cosmopolitan, Look, ou Esquire.

Carol rattachant sa boucle d'oreille avec le geste de Lauren Bacall

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Mais c'est Thérèse qui incarne dans le film son cliché le plus célèbre, American Girl in Italy, réalisé à Florence en 1951 et publié dans le magazine Cosmopolitan en 1952. Il montre Jinx Allen, alias Ninalee Craig. L'assurance de cette jeune femme bravant fièrement les regards masculins posés sur elle a fait de cette photo une image culte. Elle a été utilisée dans le cadre d'une promotion par Kodak et a fini par devenir très populaire. L'image a souvent été interprétée comme un symbole du harcèlement subi par les femmes :" It's a symbol of a woman having an absolutely wonderful time !" répondra Ninalee Craig dans une interview tardive. Comme le modèle de Ruth Orkin,Thérèse, se jouant des feux rouges, impose sa féminité triomphante dans une ville où circulent essentiellement des hommes sous le regard fasciné de Carol qui l'aperçoit de son taxi.

Une image culte : Thérèse s'emparant de l'espace urbain à la manière de Jinx Allen

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Ninalee Craig a expliqué qu'elle serrait son châle contre elle comme une sorte de bouclier protecteur. La métamorphose de Thérèse en femme émancipée et autonome ne va pas sans une transformation vestimentaire, car si le vêtement féminin entrave avec ses gaines et ses corsets, il permet aussi de garder à distance les hommes et leurs fantasmes de domination : "I saw myself as Beatrice of Dante’s Divine Comedy. You had to walk with complete assurance and maintain a dignity at all times," dira Jinx Allen, alias Ninalee Craig.

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Carol : les premiers motifs de Thérèse

Messagepar locipompeiani » 08 Avril 2016, 17:07

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Les premiers motifs de Thérèse

Comme Ruth Orkin, Esther Bubley, Helen Levitt ou Vivian Maier - dont l'immense talent n'a été découvert qu'en 2007 grâce aux recherches de John Maloof -, Thérèse est d'abord une photographe de rue (Street photographer) à la recherche d'instantanés, de sujets insolites offerts par la ville et la vie moderne.

Réticente à "violer l'intimité des gens", elle a commencé, dit-elle, par photographier "des arbres, des oiseaux, des fenêtres, n'importe quoi", trouvant, comme ses modèles, son inspiration dans les objets et les décors les plus banals de l'environnement urbain.

Significativement, son appareil photo lui-même devient motif dans le film comme il l'était pour les artistes dont s'inspire le cinéaste et la valise que Carol offre à Thérèse est en tout point semblable à celles dans lesquelles Vivian Maier transportait son matériel....


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L'appareil photo offert par Carol et les valises de Vivian Maier

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Esther Bubley, Saul Leiter, Ruth Orkin, Helen Levitt et Vivian Maier

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Thérèse photographe : de l'appareil amateur à l'appareil professionnel en passant par celui du reporter

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Les premiers motifs de Thérèse


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Arbres de Vivian Maier et Central Park d'Esther Bubley au centre

La nature semble inséparable des symboles de la civilisation


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Esther Bubley et Vivian Maier : birds

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Helen Levitt : Scènes de rue à New York

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Vivian Maier : Ecran aveugle, Vitrine de bijoutier, L'Eglise à travers le rideau

On remarquera l'originalité et l'infinie variété des écrans que Vivian Maier interpose entre son regard et la ville de New York. La fenêtre est déjà dans son oeuvre l'instrument d'une vision étrange ou émotionnelle du monde. Le motif formel du cadre et le jeu des écrans sont essentiels à l'esthétique du film de Todd Haynes.

Les photos épinglées au mur de l'appartement de Thérèse et son portfolio révèlent pourtant un sens des instantanés où l'objectif saisit comme par effraction les gestes des gens ordinaires vaquant à leurs occupations et les choses les plus diverses au hasard de la rencontre : une échoppe de coiffeur, un angle de maison, une ombrelle ou des gamins des rues occupés à vendre des sapins de Noël.


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Sujets et découpages insolites

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Des scènes prises sur le vif : photos de Thérèse et, au centre, un sujet cadré par le pare-brise

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Esther Bubley : façade, Coney Island et Vivian Maier : rue et enseignes à New York

Si Thérèse s'excuse d'avoir pris Carol en photo à son insu, c'est qu'elle reproduit le geste des pionnières de la "street photography" parcourant inlassablement les rues de New York pour capturer un petit drame ou une comédie légère, une scène pittoresque, un décor original dans leur immédiateté ou leur spontanéité. "Mouchardant la vérité", comme auraient dit les Goncourt, Helen Levitt utilisait d'ailleurs un viseur à angle droit afin que ses sujets ne s'aperçoivent pas qu'ils étaient photographiés. Quant à Vivian Maier, elle possédait un Rolleiflex, appareil reflex bi-objectif discret qu'elle n'avait pas besoin de porter à hauteur d'œil pour viser.

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Esther Bubley :passagers dans un train, homme lisant le journal, fast food l'Automat

Les photos d'Esther Bubley sont devenues de véritables documents pour l'historien et ... pour un cinéaste comme Todd Haynes. L'Automat qui apparaît à droite dans cette belle photo de nuit a disparu comme les trains de banlieue de la photo de gauche mais on retrouve dans les images de Carol l'ambiance du New York des années 50 qu'elle a si bien rendue à travers ses clichés.

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Train de banlieue et rue de New York la nuit dans Carol


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