La maison de Stephanus

La maison de Stephanus (photo © Patricia Carles)

 

 

Stephanus, dont le nom figure sur les peintures de propagande électorale, était un riche affranchi. Il possédait une élégante demeure qu'il a fait complètement remanier pour la convertir en atelier de teinturerie.

Pour que l'atrium puisse servir désormais au lavage, il a fait dresser des murettes autour de l'impluvium ainsi transformé en bassin. Le compluvium a été remplacé par une lucarne et les pentes du toit de l'atrium, destinées à alimenter l'impluvium en eau de pluie, ont fait place à un toit plat propice à l'installation de vastes étendoirs en terrasse.

La cuisine a été conservée, sans doute pour que les employés - parmi lesquels on apprend par la propagande électorale qu'il y avait des femmes -, puissent préparer leurs repas sur place. On entreposait peut-être les jarres en terre cuite contenant les urines ("tessae") dans une pièce contiguë.

La maison avait gardé sa décoration primitive et les ouvriers qui travaillaient dans l'odeur pestilentielle de la foulonnerie et dont l'espérance de vie devait être très réduite regardaient sans doute ce décor de rêve avec quelque amertume et quelque tristesse : l'image idyllique de ce jeune éphèbe (jouant avec un oiseau aujourd'hui effacé ?) contraste en tout cas durement avec leurs conditions d'existence.

 l'atrium

 peintures murales

 peinture murale

 

 

 

 

 

l'impluvium

l'étage aux étendoirs

 

la cuisine

 

 jarres ("tessae" ?)
 

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