Les erotica

 Les invités de marque pénétraient à partir du portique dans les cubicula qui n'étaient pas seulement des chambres à coucher mais aussi des pièces de réception pour les intimes. Les fresques érotiques offertes au regard des visiteurs étaient souvent des reproductions d'illustres tableaux grecs comme en possédaient les empereurs.

 

scène érotique
Les erotica étaient en effet pour le dominus un moyen d'affirmer son rang social en adoptant les pratiques culturelles des classes dominantes et des élites savantes. Toute riche demeure avait sa " galerie de peintures " où se côtoyaient sujets mythologiques et représentations érotiques. Celle de l'empereur Auguste, d'un grand raffinement, est évoquée par Ovide comme la collection d'un amateur d'art éclairé. Mais l'historien Suétone réprouve quant à lui la galerie de peintures de Tibère : il y voit un manuel érotique, un répertoire des " techniques " propres à " l'art de l'amour " et un catalogue de perversions.

 
 

 scène érotique
Comme dans tout processus de " descente sociologique ", les parvenus imitent parfois maladroitement les modèles dont ils s'inspirent. C'est ce que fait le banquier Caecilius Jucundus en plaçant de manière ostentatoire un panneau érotique sur le mur du portique qui reliait deux des cubicula de sa maison. Reste que l'œuvre est loin d'être médiocre et qu'elle peut encore nous séduire…

 
   

   
   

 

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