Encore heureux que l'école sélectionne ! Débats - répression

le voyage d'Ulysse raconté par les élèves de 6° (feuilleton sonore), le Petit chaperon rouge, Nouvelles aventures de Renart : des aventures imaginées par les élèves de Cinquième, lecture de l'image, Jean Fouquet et l'art de l'enluminure etc.

Encore heureux que l'école sélectionne ! Débats - répression

Messagepar locipompeiani » 16 Mai 2015, 09:25

Marianne : Encore heureux que l'école sélectionne! par Antoine Desjardins
Bien cordialement,
Patricia Carles
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lLS SONT CHARLOTS...

Messagepar locipompeiani » 16 Mai 2015, 09:29

lLS SONT CHARLOTS...

Du même Antoine Desjardins sur la liste profs :

Je pense que la plupart des profs qui trouvent que la Réforme du collège est très bien voire formidable sont ceux qui ne préparent plus (vraiment) aucun cours et ne corrigent plus ou (si peu) de copies.
Notamment en lettres, matière d'enseignement si exigeante et si prenante . Dès lors, ils sont prêts à toutes les géométries « pédagogiques », adorent l'interdisciplinarité, pour l'excellente raison qu'ils préfèrent clabauder ici et là plutôt que préparer un cours et surtout corriger des copies (des copies substantielles, pas des QCM ou des petites évaluations portant sur une micro-compétence dans une séquençouille marabout de ficelle).

Ils trouvent génial tout ce qui peut les distraire et surtout les décharger d'un enseignement pesant qui exige de la rigueur mais surtout du vrai travail et des lectures régulières. Ils veulent échapper (ou croient pouvoir échapper ) à ce que le métier a de plus exigeant. Au reste ils ne font déjà plus "cours", attendu que la dépense nerveuse et la tension y sont trop grandes : ils gribouillent des trucs sur un paper-board, allument un TNI, forment des "petits groupes" de réflexions et attendent tranquillement la fin sans trop mouiller la chemise.

Les élèves sont en «autonomie». Ils construisent le cours. Le prof animateur est en stand-by et peut chercher sur Amazon les comparatifs de barbecues : il a un week-end à organiser.


Il est frais à la fin du cours, comme un gardon. Il a toujours le sourire, même et surtout en réunion : c'est que sa ou son supérieur l'observe et on lui a dit qu'il était "dynamique". Un "dynamique", ça sourit tout le temps et ça trouve toutes les réformes progressistes. Un dynamique, ça vous fait de l'interdisciplinarité au pied levé, quand vous voulez.

Bon en fin de semaine ça ne ramène pas grand chose à la maison...Ce n'est pas qu'il y ait le pléiade de Zola ou de Claude Simon qui attendent sur la table de nuit, ni même, les "Cahiers pédagogiques" (un tel excès de masochisme ne pourrait s'emparer que d'un fondamentaliste fou, c'est à dire quelqu'un qui n'enseigne plus depuis longtemps)

Les voies du cynisme, du vrai, sont impénétrables. Être pédagogiste c'est aussi et même souvent, pour un professeur de terrain, mettre en circulation une image de soi qui permettra de tenir à l'abri de l'enquête toutes sortes de turpitudes : il est entendu qu'approuver hautement le cours des choses réformatrices, faire mine d'être "investi" dans la "vie de l'établissement", adopter un sourire de cadre d'entreprise positif, ne rechigner à rien dès lors qu'un regard institutionnel se pose sur vous et n'en faire littéralement qu'à sa tête quand on est face aux élèves (ils disent, les "gamins"), tout cela suffit en général à faire un bon prof quand même vous ne seriez qu'un jean-foutre peu scrupuleux.

Indépendamment du sourire et de l'optimisme de commande, on les reconnaît à leur teint plus frais que la moyenne. Ils ne comptent plus les heures de présence tant ils en font, et tancent les tire-au-flanc aux yeux cernés qui partent trop vite avec un cartable pourtant bien lourd. Eux n'ont pas de cartable, jamais, à la main : tout est dans le Cloud, je pense, le fameux Cloud !


Ils sont Heu-reux, comme le cantonnier municipal du sketch de Bourvil. Heu-reux ! Heu-reux ! D'ailleurs le jour où l'on mettra dans leurs missions professionnelles le récurage des toilettes, il n'y verront pas véritablement d'inconvénient. Tant que la révolution culturelle ne préconise pas de lire de la littérature, de corriger ou de préparer des cours frontaux, ma foi, tout est bon.


Et puis Ça ou autre chose.
.
Bien cordialement,
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L’école contre la langue des esclaves

Messagepar locipompeiani » 16 Mai 2015, 09:59

Sur CAUSEUR.fr
L’école contre la langue des esclaves
L’abandon du français aggrave les inégalités par Jean-Paul Brighelli
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Le collège 0.0 est arrivé!

Messagepar locipompeiani » 16 Mai 2015, 10:37

Sur CAUSEUR.fr
La gauche croit se battre pour le peuple, mais l’enfonce

Les liens hypertextes sont intéressants
Mais sachons garder de l’esprit critique face à tous les amalgames.
Bien cordialement,
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GRIP : la réforme des programmes de 2002 dans le primaire

Messagepar locipompeiani » 16 Mai 2015, 12:43


Rappel de la réforme des programmes de 2002 dans le primaire par le GRIP (groupe de réflexion interdisciplinaire sur les programmes)
Bien cordialement,
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Ce n’est pas l’élève qui est au centre, mais le vide !

Messagepar locipompeiani » 30 Mai 2015, 10:12

Dans l'Agora de Marianne

Ce n’est pas l’élève qui est au centre, mais le vide ! par Antoine Desjardins


Antoine Desjardins a écrit: Notre système éducatif est frappé d'un mal sourd : la réunionite aiguë ! Doublée souvent d'une bureaucratie lancinante. Et comme le regrette Antoine Desjardins, "la réforme du collège de Mme Vallaud-Belkacem va probablement exiger à nouveau des réunions interdisciplinaires entre collègues". "Actuellement, écrit-il, ce n'est plus l'élève qui est au centre, ni l'instruction, ni la culture. Encore moins la pédagogie. Mais le blabla improductif et les faux semblants, les réunions, les cases à cocher." En un mot : "le vent" !
Enseigner est devenu impossible mais ce n'est pas encore tout à fait suffisamment impossible : ceux qui chargent notre barque devraient songer à rajouter encore quelques réunions et astreintes supplémentaires à la liste déjà un peu fournie des réunions et activités diverses (1), hélas souvent débilitantes et improductives, qui empêchent très bien d'enseigner correctement...

Merveilleux ! Ils y ont songé puisque la réforme du collège de Mme Vallaud-Belkacem va probablement exiger à nouveau des réunions interdisciplinaires entre collègues.

Enseigner, c'est en effet instruire les élèves et donc préparer des cours, corriger des copies, et (ceci n'est pas un détail) reconstituer ses forces après une dépense nerveuse et une tension physique et psychique dont chacun s'accorde à reconnaître qu'elle n'est pas minime dans ce métier. Venez vous frotter une heure à nos « nouveaux publics »...

Avoir le temps de respirer, c'est aussi avoir un cours qui respire. Actuellement le professeur n'a plus le droit de respirer. Ce n'est plus l'élève qui est au centre, ni l'instruction, ni la culture. Encore moins la pédagogie. Mais le blabla improductif et les faux semblants, les réunions, les cases à cocher : le vent !

Bienvenue dans la « pédagogie » post-humaniste

Mécaniquement, les enseignants vont être amenés à rogner et rognent déjà, sur la qualité des cours (une trop grande fatigue engendrant un moindre tonus pédagogique), à rogner sur les préparations et le renouvellement du contenu des cours, à rogner sur le nombre des contrôles, leur qualité, leur régularité. A rogner aussi sur l'attention portée à chacun de ses élèves : presque cent-vingt, par exemple, pour un enseignant de français.


Vive les QCM à venir ! Qui ne va pas finir, c'est logique, par les souhaiter ardemment ? Une taylorisation sournoise est à l'œuvre qui va transformer l'enseignant en simple exécutant, faisant fi de sa liberté pédagogique. Pourquoi rogner ? Pour survivre... Nous sommes la seule catégorie de fonctionnaires qui n’a pas vu diminuer son temps de service depuis 1950.

Je l'ai dit, c'est mécanique. Sauf à terminer broyé comme le Chaplin des Temps Modernes, entre deux réunions absurdes. La variable d'ajustement se porte en effet le plus souvent sur le cours : le prof, pour rester un bon prof aux yeux de la communauté, pourra toujours lever le pied en classe ou à la maison, mais louper une réunion débilitante est le plus souvent impossible car il en va de son image et au royaume des faux-semblants, chacun est jugé sur son image.

Le « cours » s'est complètement démonétisé au profit de l'investissement dans la vie de l'établissement, notion vague à l'aune de laquelle tout désormais se mesure. L'avancement de chacun en dépend ! Comme si, finalement, ces dix-huit heures de cours en présence des élèves n'étaient plus qu'une bagatelle, un ornement presque inutile et parasite, un accessoire.

Qui fait cours, le plus convenablement qu'il le peut (tâche très prenante et, exactement, herculéenne), est réputé ne rien faire car il a choisi de privilégier son enseignement plutôt que plastronner dans les réunions ou jeter de la poudre aux yeux dans des activités péri-disciplinaires ou parascolaires pourtant nettement moins fatigantes. Le voilà à présent suspect de ne pas vouloir « travailler en équipe » et de récuser les bienfaits démontrés scientifiquement de l'interdisciplinarité !

La « séquence didactique » fast-food, avec ses horaires en peau de chagrin, sa note unique de fin de séquence, son refus des apprentissages systématiques et cohérents, son apologie du saupoudrage, sa haine de la durée, anticipait déjà cette mécanique de la fuite en avant, cette logique d'économie sur la qualité. Le « cours de français », le vrai, il a déjà « pris cher » comme diraient nos élèves avec les pédagogies en vogue. Mais il est vrai que les élèves n'ont plus besoin de français. Ils maîtrisent parfaitement leur langue maternelle à l'écrit comme à l'oral depuis l'école primaire, le vocabulaire, la grammaire et surtout l'orthographe n'ont plus de secret pour eux.

Voué à la surchauffe et à la panne, le professeur est désormais une mauvaise machine dont l'énergie se dissipe à 80 % en vaine chaleur perdue dans l'air quand 20 % à peine de cette énergie contribue à éclairer les élèves et actionner les durs pistons de l'enseignement et de la transmission des savoirs. Les élèves font les frais de cette déperdition programmée.

Il faut redire ici, que 18 heures d'enseignement ou même 15 heures, et nous parlons de vrai enseignement et non d'animation, suffisent très bien à occuper pleinement cet être humain (normalement constitué physiquement et nécessairement beaucoup plus résistant nerveusement...) qu'on appelle un prof. Il est vrai qu'avec les nouveaux publics, la hausse constante du nombre d'élèves par classe, la baisse du volume horaire dans l'enseignement des fondamentaux, les injonctions contradictoires auxquelles nous soumettent des circulaires perverses et confuses qui donnent des gages tantôt aux « pédagogistes » tantôt aux « républicains », la mission est devenue impossible.

Une institution devenue folle

Mais alors, pourquoi vouloir rendre cette mission impossible... encore un peu plus impossible, en dévoyant complètement l'énergie des enseignants ? Pourquoi ces bâtons dans les roues, d'une institution devenue littéralement folle ?

Pourquoi laisser prospérer les officines privées appelées à compléter ce que l'école ne fait plus. L'une d'entre elles, Complétude, la bien nommée abreuve les parents de brochures luxueuses qui proposent...cours systématiques, exercices, révisions, travaux, méthodes, programmes ! Pratiquement des gros-mots ou des mots douteux dans notre chère Éducation nationale...

Bon, s'il y a Complétude ici, c'est qu'il y a Incomplétude là !

On a entrepris sciemment d'en finir avec l'Ecole de la transmission républicaine pour tous : c'est vu ! Notre système économique libéral exige cette fuite en avant et ce désengagement de l'Etat. L'école coûte trop cher. Mais même une usine à apprenant chargée de fabriquer de l’« employabilité » n'utiliserait pas une gestion du personnel aussi désastreuse et contreproductive et redirigerait les efforts des acteurs sur les apprenants au lieu de mouliner de l'air. On ne peut pas être libéral et bureaucratique.

Je vous le dis, en vérité, parce que je les connais un peu, les enseignants ont pour beaucoup épuisé leur enthousiasme.

Même dans le système capitaliste décrit par Marx, le prolétaire obtient le minimum vital par lequel il peut reconstituer sa force de travail pour retourner à son aliénation... Nos maîtres, cyniques et brutaux, n'auraient-ils donc pas pensé à conserver la nôtre pour faire perdurer ce qui ressemble de plus en plus à une exploitation ? Ou le « système » est-il devenu tellement pervers (comme dans certaines entreprises privées où les nouvelles techniques de management font rage…) qu'il n'anticipe même pas son autodestruction à long terme ? Qui (s'il y a encore derrière ce procès ahurissant un « qui ») laisse faire ou fomente ce saccage des esprits : institution scolaire, enseignants, élèves ?

Dans la loi d'orientation de 1989, le législateur voulait mettre l'élève au centre. Certains d'entre nous pensaient qu'il valait mieux y mettre la transmission des savoirs. De nos jours plus rien ni personne n'est au centre que le vide et le vent. Les inégalités s'accroissent dans l'indifférence, l'illettrisme galope, les marchands d'école prospèrent pendant qu'on empêche les enseignants d'enseigner.


(1) En vrac, voici à quoi peut s'employer aujourd'hui le professeur sur son temps de préparation, de correction et de reconstitution de son enthousiasme pédagogique. Liste non exhaustive... On attend avec impatience les réunions pour mettre au point les EPI en 2016 !
- Conseils de classe (douze par an, pour un prof certifié de lettres modernes en charge de 4 classes, neuf pour un agrégé).
- Pré-conseils (très souvent ils ne sont pas inclus dans le conseil de classe, il y en a donc autant que de conseils).
- Réunions parents/professeurs (deux par an).
- Réunions pour accompagnement personnalisé.
- Réunion de rentrée pour chaque niveau.
- Réunions remise de bulletins.
- Réunion préparation d'un « forum des métiers » en troisième.
- Réunion de concertation pour choix des sujets en commun.
- Réunion liaison CM2/6ème (tous les ans).
- Réunion sur le projet d'établissement (tous les ans).
- Réunion pour l'HDA (l’Histoire des arts).
- Réunion sur les voyages.
- Réunion mise en œuvre du socle commun.
- Réunion validation des compétences avec le logiciel.
- Réunion sur la validation du B2i.
- Réunion pour l'oral de l'HDA en 3ème.
- Réunion sur la DHG (Dotation horaire globale de l'établissement).
- Réunions du conseil pédagogique.
- Réunions CA.
- Réunions commission permanente.
- Réunion rattrapage Pentecôte (deux jours).
- Assemblée générale de rentrée.
- Conseils d'enseignement (deux fois par an).
- Réunion sur la remédiation et le soutien ou sur les cours de « méthodologie ».
- Réunion sur l'environnement numérique de travail.
- Réunion sur le cahier de textes électronique.
- Réunion choix des sujets du brevet blanc.
- Commissions d'appel en fin d'année.
(On reprend sa respiration...)
- Commissions éducatives.
- Réunion prise en compte du handicap spécifique d'un élève.
- Réunions préparation des jurys pour le rapport de stage en entreprise et soutenance orale (classe de 3ème).
- Réunion de bassin avec l'Inspecteur régional (IPR) pour la mise en œuvre des nouveaux programmes.
- Conseils de discipline.
- Réunion des modérateurs du brevet.
- Commission de choix des sujets.
- Commission d'harmonisation du brevet.
- Réunion du Comité de pilotage du projet d'établissement.
- Réunion pour les PAI (Projet d'action individualisé) ou les PPS (Projet personnalisé de scolarisation).
- Réunion constitution des classes de l'an prochain, etc.
Bien cordialement,
Patricia Carles
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"Ecole : le pire est de plus en plus sûr"

Messagepar locipompeiani » 30 Mai 2015, 17:50

Sénat (commission d'enquête "Service public de l'éducation, repères républicains et difficultés des enseignants")

Audition de Mme Natacha POLONY, journaliste, auteure de "Ecole : le pire est de plus en plus sûr" (2011).

L'enregistrement vidéo ne semblant plus fonctionner à partir de 27 minutes, on peut écouter l'intervention en fichier mp3

Une version papier sera prochainement disponible sur le site internet du Sénat
Bien cordialement,
Patricia Carles
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L'enseignement de l'Histoire

Messagepar locipompeiani » 31 Mai 2015, 17:36

Sénat- commission d'enquête

Audition de Mme Christine GUIMONET, professeur certifié hors-classe d'histoire géographie, membre de l'Association des professeurs d'histoire-géographie (APHG)
On peut écouter l'intervention en fichier mp3
Bien cordialement,
Patricia Carles
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Cette réforme ne sauvera pas le collège

Messagepar locipompeiani » 02 Juin 2015, 13:38

Le point de vue d’un ancien recteur de l’académie de Lyon, Alain Morvan: « Cette réforme ne sauvera pas le collège »
Bien cordialement,
Patricia Carles
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Répression à Toulouse

Messagepar locipompeiani » 02 Juin 2015, 13:55

"Mercredi 27 mai, plus de 150 personnes se sont rassemblées en soutien aux collègues du collège Bellefontaine à Toulouse, qui font actuellement l’objet d'une double procédure (disciplinaire et de mutation d'office).

Ces collègues, dont les compétences et l’engagement de longue date dans l’éducation prioritaire sont largement reconnus, ont participé activement à la lutte de plus de trois semaines engagée en décembre dernier sur les modalités d’application de la réforme REP+. Le rectorat a non seulement ignoré ce mouvement, mais a aussi tout fait, par l'intermédiaire du chef d'établissement, pour le briser, puis pour réprimer les collègues (baisse de notes administratives, annulations de projets pédagogiques, …).
Aujourd’hui, le Rectorat franchit un pas supplémentaire en s’attaquant à 6 enseignants de cet établissement. Pourtant leurs dossiers sont vides de tout élément grave qui pourrait justifier une sanction. C'est bien un acte politique contre la liberté d'expression et le droit de grève qui est à l’œuvre ici. 6 collègues choisis au hasard vont payer la mobilisation de tout un établissement...

Le vendredi 22 mai, 5 collègues enseignant-es du collège de Bellefontaine impliqué-es dans le mouvement de grève de novembre-décembre derniers autour de la réforme REP + et du développement des emplois précaires dans l'éducation nationale ont appris par voie d'huissier qu''une procédure de mutation imposée dans l’intérêt du service, assortie d'une procédure disciplinaire, étaient lancées à leur encontre.
Cet événement vient couronner une série de mesures de rétorsion visant la plupart des personnels qui se sont impliqués dans ce mouvement social (brimades, intimidations, propos méprisants, violences verbales, baisses des notations administratives, multiplication des rapports fallacieux, annulation de projets pédagogiques, intrusion dans une correspondance électronique privée, intimidation physique de la part du chef d'établissement, appuyé par une association de parents d'élèves peu représentative.

Qu'est-ce que le Rectorat de Toulouse reproche aux collègues ?
« Manquement à l'obligation d'exercer ses missions conformément aux instructions de vos supérieurs »
«Manquement à l'obligation de courtoisie et de respect vis à vis de supérieurs hiérarchiques »
« Manquement à l'obligation de loyauté vis à vis de l'équipe de direction. »

Et parce que cela perturberait « gravement le bon fonctionnement du service public d'éducation » on les sanctionne, on les mute.

A l'heure des réformes libérales et des mesures d'austérité, le message qu'on nous envoie est clair
Aucune contestation ne sera tolérée, aucune tête ne doit dépasser des rangs !

Bellefontaine est en train de servir d'exemple, aujourd’hui c’est nous, demain à qui le tour ?"


Nous, personnels en lutte à Bellefontaine

-exigeons l’arrêt des procédures à l'encontre de nos collègues
-appelons à un rassemblement devant le rectorat mercredi 27 mai à 14h, jour où nos 5 collègues sont convoqués pour consulter leurs dossiers professionnels dans le cadre de ces procédures.
- appelons l'ensemble des personnels à déposer des heures d'information syndicale dans leur établissement afin de réfléchir à des actions de solidarité
-appelons à une assemblée générale pour organiser un rapport de force, y compris par la grève , contre la répression et le recul de nos droits !

Ne baissons pas la tête face aux menaces et aux intimidations de notre hiérarchie.

Rassemblement mercredi 27 mai à 14h devant le rectorat

AG jeudi 28 mai à 18H à la Bourse du travail (lieu à confirmer)

Une pétition à signer et faire tourner en cliquant ICI.

Les personnels en lutte du collège Bellefontaine.


Les organisations syndicales FSU (SNES, SNUipp, …), CGT Educ’Action, SNFOLC, SUD-Education, SE-Unsa, appellent les personnels à se mobiliser largement en soutien à ces collègues en participant à un nouveau rassemblement mercredi 3 juin à 15h devant le Rectorat
."
Bien cordialement,
Patricia Carles
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