Signac collectionneur au Musée d'Orsay - Vidéo de la visite

Vous trouverez ici d'autres sites, événements, musées concernant l'histoire de l'art en général

Signac collectionneur au Musée d'Orsay - Vidéo de la visite

Messagepar locipompeiani » 26 Décembre 2021, 17:38

Signac collectionneur au Musée d'Orsay - Vidéo de la visite

Signac peintre et collectionneur

Figure de proue du néo-impressionnisme, membre fondateur du Salon des Artistes indépendants (1884), Signac est au cœur de l'actualité artistique de son temps. Issu d'une famille aisée, il achète les œuvres de ses amis, souvent moins favorisés que lui. En 1906, Félix Fénéon, de la galerie Bernheim-Jeune, devient son marchand. Il troque alors ses propres toiles contre certains des tableaux de la galerie.
Dans son livre-manifeste D’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme (1899), il défend le pointillisme et le rôle capital de la couleur pure dans la création picturale.

Signac apprend son métier en regardant les impressionnistes. Sa première acquisition est un paysage de Cézanne, La Plaine de Saint-Ouen-l'Aumône, qu'il conservera toute sa vie. Pour des raisons financières, il lui faudra attendre 1932 pour acquérir Le Village de Lavacourt et Pommiers en fleurs au bord de l’eau de Monet dont l’exposition avait pourtant décidé de sa vocation en 1880. Guillaumin, rencontré en 1884, est le premier peintre à le conseiller ; Signac lui achète Quai de la Rapée. C’est grâce à lui qu’il connaîtra Pissarro dont il acquerra Le Troupeau de moutons (1888) et qu'il achètera son premier Degas, Avant le lever de rideau, en 1887 ; Signac collectionnera également Boudin, Jongkind ainsi que des estampes et des albums illustrés du Japon, pour lui source majeure d'inspiration.

Henri Edmond Cross n’entre dans le cercle néo-impressionniste qu’en 1891 et se lie d'une étroite amitié avec Signac. Les deux peintres échangent des tableaux et se voient régulièrement dans le Midi où Cross accompagne la réflexion théorique de Signac sur la couleur. A partir de 1895, leurs touches s'élargissent et ils usent tous deux de polychromies libres et audacieuses. Après la mort de Cross en 1910, Signac continue d'acquérir ses toiles.

Signac se lie d'amitié avec Georges Seurat en 1884, à l'occasion du premier Salon des Artistes indépendants. Tous deux s'intéressent aux thèses scientifiques contemporaines de Charles Blanc et Eugène Chevreul sur la loi du contraste simultané des couleurs. En 1885-1886, Seurat reprend Un dimanche après-midi à l'île de la Grande Jatte en ponctuant sa toile de petites touches de couleur pure, laissant à l'œil du spectateur le soin d'opérer, à distance, la fusion des tons. D'emblée, Signac adopte la nouvelle technique, bientôt baptisée néo-impressionniste. Quand Seurat meurt brutalement en 1891, Signac devient le chef de file du mouvement. Très tôt, il collectionne ses œuvres, réunissant un ensemble exceptionnel de plus de quatre-vingt dessins, études, esquisses et tableaux.

Sensible à l’ expressivité de la couleur, il achète les Fauves : Matisse, Camoin, Marquet, Puy, d'Espagnat et surtout Valtat ; il affectionne aussi les céramiques fauves de son ami André Metthey.

Il admire Bonnard, acquiert des œuvres de Denis et Roussel, deux artistes dont il est proche, ainsi qu’un nu de Vuillard et, lui qui a tant raillé les symbolistes, un fusain de Redon, Le Centaure.






Bien cordialement,
Patricia Carles
locipompeiani
Administrateur
 
Messages: 3401
Inscrit le: 11 Décembre 2009, 14:55

Signac collectionneur au Musée d'Orsay

Messagepar locipompeiani » 20 Février 2022, 13:43

Signac collectionneur jusqu'au 13 février au Musée d'Orsay

La collection Signac est un véritable cas d'école car elle reflète le regard et les partis-pris d'un artiste particulièrement actif sur la scène artistique de son temps. La collaboration avec les archives Signac, qui conservent, outre la correspondance de l'artiste, les carnets où il consignait ses achats, permet d'établir un recensement précis des peintures, dessins et estampes qui lui ont appartenu.

Autodidacte, Signac apprend son métier en regardant les œuvres des impressionnistes, en particulier celles de Claude Monet, d'Edgar Degas, de Gustave Caillebotte ou d'Armand Guillaumin qui pour la plupart figurent dans sa collection. Sa première acquisition est un paysage de Paul Cézanne.

D'emblée, le rôle qu'il joue dans la fondation puis l'organisation du Salon des artistes indépendants, dont il devient président en 1908, le place au carrefour des différentes tendances de l'avant-garde. S'il privilégie souvent les œuvres de ses amis néo-impressionnistes, celles de Georges Seurat, de Camille Pissarro, de Maximilien Luce ou d'Henri-Edmond Cross en particulier, il s'intéresse aussi à celles des Nabis, Pierre Bonnard, Edouard Vuillard, Ker-Xavier Roussel, Maurice Denis et Félix Vallotton.

Parmi la génération suivante, sa passion de la couleur le conduit à aimer les fauves, en particulier Kees Van Dongen, Henri Matisse, Charles Camoin et Louis Valtat. Car l'auteur du traité D'Eugène Delacroix au néo-impressionnisme indique d'emblée la filiation qui du néo-impressionnisme mène au fauvisme. La collection réserve aussi quelques surprises dont des œuvres moins attendues chez le chantre de la couleur, comme un beau fusain d'Odilon Redon ou un tableau « un peu lubrique » de Walter Sickert.


Sortir à Paris







Remonté la dernière fois par locipompeiani le 20 Février 2022, 13:43.
Bien cordialement,
Patricia Carles
locipompeiani
Administrateur
 
Messages: 3401
Inscrit le: 11 Décembre 2009, 14:55


Retour vers les autres ressources en histoire de l'art

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant actuellement ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 14 invité(s)