par locipompeiani » 30 Juillet 2020, 09:21
James Tissot, l'ambigu moderne - Orsay Vidéo de l'expositionJacques Joseph Tissot grandit à Nantes, entre le magasin familial de textile et les quais de la Loire. Il gagne Paris vers 1855-1856 et fait son apprentissage dans l'atelier de Flandrin et de Lamothe, deux disciples d'Ingres qui lui inculquent le goût du dessin. Mais ses véritables maîtres sont les primitifs allemands, le Quattrocento, Henri Leys et les préraphaélites anglais. Ses œuvres, exposées au Salon dès 1856, sont « remplies de singularités bizarres, de choses étranges, curieuses comme des joujoux de Nuremberg »…
Sa passion pour l'art japonais et ses relations avec les cercles les plus influents nourrissent sa peinture à une époque où la modernité théorisée par Baudelaire trouve son expression sous le pinceau de Whistler, Manet ou Degas.
Après la guerre de 1870 et la Commune de Paris, l'artiste-dandy s'installe à Londres où son œuvre est illuminée par la figure radieuse de sa compagne, Kathleen Newton.
De retour en France après la mort de Kathleen, en 1882, Tissot poursuit sa carrière avec "La Femme à Paris", un grand cycle déclinant les figures multiples de la Parisienne au succès mitigé tandis que le cycle du "Fils prodigue" et ses illustrations de la Bible rendent l'artiste immensément célèbre au tournant du XIXe au XXe siècle.
L'exposition du Musée d'Orsay, qui ancre l'art de Tissot dans le contexte artistique et social de son temps, présente, outre ses toiles les plus remarquables, ses aquarelles et ses émaux cloisonnés inspirés de l'art de la Chine et du Japon.
Bien cordialement,
Patricia Carles