Le « genre » : Texte de la pétition nationale

Audience record pour Tomboy !

Messagepar locipompeiani » 21 Février 2014, 10:37

Civitas a dopé l'audience d'Arte... c'est déjà une bonne chose. C'est ce qu'on apprend en lisant le commentaire du Nouvel Obs.

On peut encore voir le film en streaming sur le site d'Arte. Il sera rediffusé le samedi 22 février à 3h10.

Dès le mois de décembre des associations catholiques s'étaient émues de la présence de ce film dans le programme Ecoles au cinéma. Rappelons que Tomboy a "reçu le Teddy award récompensant les productions cinématographiques traitant de sujets LGBT au Festival de Berlin 2011, ainsi que le Prix Prévert du meilleur scénario en 2012".
Bien cordialement,
Patricia Carles
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Re: Le dossier pédagogique de Tomboy édité par le CNC

Messagepar locipompeiani » 21 Février 2014, 11:15

On peut consulter ou télécharger le dossier pédagogique édité par le CNC (centre national du cinéma et de l'image animée) pour accompagner la projection de Tomboy
Bien cordialement,
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souvenirs du genre...

Messagepar laoshi » 21 Février 2014, 13:16

Souvenirs du genre : Quand j'étais enfant, je faisais le marché avec ma mère (mon frère, allez savoir pourquoi, en était dispensé) ; les commères rencontrées au hasard des allées demandaient :

"et votre fils, ça va à l'école ?"

Le fils était premier de la classe... les compliments pleuvaient.

Comme je l'étais aussi et que je n'avais pas ma langue dans la poche, j'essayais d'exister moi aussi

"- oh, une fille, ce n'est pas pareil, elle se mariera !"

J'ai soixante-trois ans mais je n'ai pas oublié cette humiliation !
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Tribune des membres du collectif dans Libération

Messagepar locipompeiani » 21 Février 2014, 17:34


12 000 signatures en faveur de l’égalité, du genre et de la liberté



Le collectif Genre, Recherche, éducation : la bonne rencontre, dans une Tribune publiée par Libération, a écrit:
La rumeur court depuis plus d’un mois, les contre-vérités circulent, les prises de parole s’enchaînent, se reprennent, se contredisent, s’oublient. Certains récupèrent ces mouvements d’opinion, d’autres menacent, d’autres encore retrouvent avec nostalgie leurs livres d’enfance et les stéréotypes de leur jeunesse. On brocarde, sans les connaître, des ouvrages de la littérature enfantine, on lance des anathèmes, on ricane quand le mot «genre» est prononcé, on manipule à coup d’affirmations les plus choquantes et les moins fondées. Pendant ce temps, d’autres font pression sur les bibliothécaires, d’autres encore sur les professeurs des écoles, les enseignants des collèges et des lycées, les chercheurs, les parents d’élèves.
Aujourd’hui, Mesdames et Monsieur les ministres Najat Vallaud-Belkacem, Geneviève Fioraso, Valérie Fourneyron et M. Vincent Peillon, chargés respectivement des Droits des femmes, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de la Jeunesse et de l’Education populaire, de l’Education nationale, c’est avec l’élan de 12 000 signatures recueillies en une semaine par la pétition publique, les Etudes de genre, la Recherche et l’Education : la bonne rencontre, que nous nous tournons vers vous. C’est avec la franchise de ces 12 000 voix, relayées par une trentaine de comités universitaires et par de nombreuses associations et institutions reconnues par vos ministères, que nous vous adressons cette lettre ouverte, pour vous dire solennellement et publiquement : avançons !
«Avançons», cela signifie, tout d’abord : cessons de reculer ! Refusons les concessions ou la fuite face à des personnes et à des groupes non identifiés et, s’ils le sont, minoritaires. Cessons d’accorder du crédit à des exigences venues de milieux dont les attaques sur le genre ne sont que l’arbre d’une forêt de revendications multiples, haineuses et contradictoires.
«Avançons», Mesdames et Monsieur les ministres, cela implique, pour vous, de vous adresser clairement et d’une seule voix à vos concitoyens, les assurer de votre soutien dans les domaines qui sont de votre responsabilité : défendre les travaux scientifiques sur le genre, lutter contre le sexisme, l’homophobie, la transphobie, poursuivre le combat pour l’égalité de tous, des femmes et des hommes, des filles et des garçons, d’où qu’ils viennent et quel que soit leur nom, leur origine, leur quartier d’habitation ; c’est poursuivre votre lutte contre les discriminations de toute nature, qui conduisent trop souvent à exclure aussi bien au nom du sexe et de la sexualité qu’au nom de l’âge, de la couleur de peau ou du handicap ; c’est poursuivre sans relâche le combat pour faire vivre une école moderne, laïque ouverte à toutes et à tous. C’est, enfin, affirmer avec force la liberté de la pensée et de la recherche.
Cette égalité, ces libertés, Mesdames et Monsieur les ministres, sont menacées. Les cris, les diffamations, les rumeurs et le mépris sont autant de pression sur les étudiants, sur les chercheurs, sur les enseignants isolés par l’absence de soutien audible de votre part (et que dire quand ces chercheurs, ces étudiants, ces parents sont eux-mêmes personnellement concernés par ces attaques ?) Laisser ces voix minoritaires répandre leurs injonctions sans les démentir, c’est une façon de laisser dire. C’est laisser s’installer le doute dans les esprits et l’autocensure dans les pratiques : l’enseignement, la recherche, les relations humaines. C’est laisser le régime de la peur dessiner un nouveau paysage dans notre société.
Défendre cette égalité et ces libertés, Mesdames et Monsieur les ministres, c’est, dans un front commun entre vos quatre ministères, redonner leur sens aux mots, c’est refuser de laisser à certains le pouvoir de changer la langue. Ces libertés, aujourd’hui, passent par l’usage d’un mot, celui qui désigne un outil de la recherche actuelle, depuis plus de quarante ans, dans des champs aussi variés que les humanités, les sciences sociales, les sciences de la vie - ce mot, c’est celui de «genre».
Le genre est une question et non une réponse. C’est un concept que les scientifiques du monde entier utilisent pour étudier les sociétés et analyser la manière dont elles fabriquent la distinction entre les hommes et les femmes et créent, dans les différents champs des pratiques humaines (travail, éducation, santé, sexualité, loisirs, soin aux autres, etc.), des hiérarchies, des inégalités, des injustices. En tant que telle, cette méthode d’investigation n’impose rien, elle ouvre de nouvelles perspectives d’analyse. Parce que le genre est un outil scientifique, sa remise en question, sous l’effet de certaines pressions, n’est pas admissible. Si demain les créationnistes descendent dans la rue, allez-vous proscrire l’usage du terme d’«évolution» dans les manuels scolaires et à l’université ?
Nous attendons de votre part non seulement une position ferme de soutien à la liberté de l’enseignement et de la recherche ainsi qu’un engagement réaffirmé dans la lutte contre les discriminations, mais nous attendons aussi des propositions et des avancées : l’usage assumé par vos services du terme de «genre», de réels moyens pour une meilleure formation des enseignants et des personnels en charge de l’éducation sur les questions de l’égalité, du genre et des sexualités, l’intégration de cours de sensibilisation durant la première année de tous les cursus universitaires (comme cela se fait déjà dans certaines facultés), la création d’une mission égalité au sein de chaque établissement d’éducation, le choix de manuels scolaires où la place des femmes n’est pas minorée et où la diversité des familles et des parcours de vie n’est pas taboue et, avant tout, une condamnation ferme de toutes les intimidations contre les enseignants et les chercheurs.
Mesdames et Monsieur les ministres, aujourd’hui, nous attendons des actes.

(1) La pétition, les Etudes de genre, la Recherche et l’Education : la bonne rencontre, a été ouverte sur le site Petitionpublique.fr le 5 février, après une première tribune relayée par «l’Alsace», le 29 janvier, et plusieurs tribunes universitaires. La pétition nationale est ouverte à toutes et à tous .
Bien cordialement,
Patricia Carles
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Re: Le « genre » : Texte de la pétition nationale

Messagepar laoshi » 22 Février 2014, 18:00

Je l'ai signée, évidemment !
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Le « genre » : un article récapitulatif dans "Le Monde"

Messagepar locipompeiani » 26 Février 2014, 08:33

Un article récapitulatif dans "Le Monde" à propos de la théorie du genre, des ABC de l'égalité, de la ligne Azur et de toutes les rumeurs savamment orchestrées par des démagogues.
Bien cordialement,
Patricia Carles
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Nouvelle offensive contre le genre

Messagepar locipompeiani » 27 Février 2014, 15:47

L'association SOS Education n'avance plus masquée en demandant l'abrogation des « ABCD de l’égalité », dispositif interprété comme "le cheval de Troie d’une idéologie visant à déconstruire les repères permettant aux enfants de se reconnaître sereinement comme garçons ou comme filles".

soseducation.JPG
Affiche de la campagne
soseducation.JPG (42.65 Kio) Consulté 4079 fois

Il est fort révélateur que ce soit la petite fille (en rose comme il se doit ;) ) qui proteste contre l'égalité et que le petit garçon (en bleu :roll: ) revendique pour lui le droit au savoir.
Remarquez aussi la mimique des enfants : bouche cousue pour la petite fille, sourire extraverti pour le petit garçon.
On croit pouvoir deviner deux petits blondinets, une image en total décalage avec la diversité ethnique des élèves d'aujourd'hui.
Et ce sont les mêmes qui parlent d'"unité de la nation" :x
Bien cordialement,
Patricia Carles
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souvenirs du genre (2)

Messagepar laoshi » 04 Mars 2014, 12:57

Je me souviens encore de la manière dont j'ai été accueillie dans le lycée où je venais d'être nommée après le CAPES en 1974. C'était en août, je venais chercher un logement dans cette petite ville des Vosges et j'avais cru bon de venir me présenter au proviseur, par politesse... J'aurais mieux fait de m'abstenir !

"- Vous acceptez votre nomination ?
- Mais si je ne l'acceptais pas, je perdrais le bénéfice de mon concours
(à l'époque, les concours étaient séparés, 35 postes masculins, 15 postes féminins pour les étudiant(e)s qui n'étaient ni titulaires des IPES, ni normalien(ne)s).
- Mais nous avons un maître auxiliaire dont nous sommes très contents, vous lui faites perdre son poste !
- :mrgreen: :? :o :cry: :roll: "


Ne connaissant pas les arcanes du système, je ne savais pas quoi répondre. Ayant obtenu le CAPES avec succès du premier coup (une chance !), je ne savais encore qu'on recrutait des professeurs autrement que sur concours. J'appris de mes premiers élèves que le collègue barbu et mûr que je remplaçais n'était pas nécessairement plus efficace ou plus respecté que je ne l'étais, malgré mon mètre 53, mes 23 ans et mon ... mauvais genre !
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Re : souvenir du genre (2)

Messagepar espacecollege » 04 Mars 2014, 13:19

Je suis très sensible, Laoshi, à votre sens de l'euphémisme. Arrivée un an plus tôt dans ce bel établissement, je me suis laissé dire que pendant les cours de ce professeur les élèves marchaient à quatre pattes dans la salle et faisaient voler de petits avions en papier. Mais c'était un homme, en tant que tel, irremplaçable
Cordialement,
Patricia Carles
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Le lobbying tous azimuts de SOS Education

Messagepar locipompeiani » 12 Mars 2014, 16:43

Voici la teneur du message de SOS Education reçu par certains abonnés d’une liste de diffusion destinée aux profs de collège (phishing). L’association doit détenir bien d’autres fichiers. J’ai noté mes remarques en rouge

Déjà plus de 17 000 personnes (rien n’atteste ce chiffre et le nom des signataires n’est jamais donné) ont signé pour protester contre le dispositif des "ABCD de l'égalité" qui introduisent l'idéologie du genre à l'école. Et vous ?

Nous avons cherché votre nom ( trouvé sur la liste des abonnés, semble-t-il) mais (sauf erreur de notre part) nous ne l'avons pas trouvé.
C'est pour cela que je me permets de revenir vers vous. Peut-être vouliez-vous signer plus tard. Peut-être souhaitiez-vous d'abord mieux vous renseigner.

Mais le temps presse. La période électorale bat son plein et c'est maintenant qu'il faut agir.

Suit le lien vers la pétition et une argumentation pour le moins tendancieuse :
- protéger les jeunes élèves des polémiques qui traversent la société et d’un dispositif idéologique destiné à formater les enfants dès le plus jeune âge
- dénoncer les ABCD de l’égalité et l’affirmation selon laquelle les filles seraient désavantagées dans le système scolaire. Elles réussiraient mieux, en réalité, et s’insèreraient mieux sur le marché du travail
- Dans tous les pays qui ont mis en place ce genre de dispositifs le niveau des garçons se serait dégradé encore considérablement par rapport à celui des filles :" est-ce cela l'idéal recherché ? »

On pourrait se demander pourquoi les femmes continuent à occuper des emplois moins qualifiés et à percevoir des salaires inférieurs à diplôme égal.

Image


L’image prend ensuite le relais de l’argumentation suggérant de manière insidieuse que le but des ABCD de l’égalité est d’abolir les différences sexuelles, d’émasculer les garçons pour les transformer en filles. Cela nous renseigne sur les fantasmes et les angoisses de castration des promoteurs de cette campagne mais ne nous renseigne en rien sur la réalité des ABCD de l’égalité. Bel exemple de DESINFORMATION


La pétition est le moyen de faire pression sur les élus, particulièrement attentifs en cette période électorale. Il faut en profiter pour lancer au Président de la République un appel fort.
Votre signature peut vraiment faire la différence.
Seule une pression sur le Président peut faire plier les choses.
D'abord, rejoignez les 17 000 signataires en signant la pétition.
Ensuite, parlez de votre engagement autour de vous.

Et on retrouve la structure pyramidale qui permet d’obtenir de nouvelles signatures
C'est simple : si chacun de nous informe ne serait-ce que 5 personnes pas encore au courant, nous pouvons facilement dépasser les 100 000 signatures. 100 000, c'est un cap symbolique, qui donnera une force incroyable à la pétition.

Pour y arriver, il vous suffit de diffuser ce lien par e-mail à vos contacts, de le poster sur Facebook, de le tweeter, de le poster sur des forums...

Ces actions ne vous prendront que quelques minutes, mais elles peuvent faire la différence.

La période électorale bat son plein : créons maintenant un immense raz-de-marée !

Je compte sur vous !

Antoine Blondel
Responsable des relations Parents-Professeurs
SOS Éducation
Bien cordialement,
Patricia Carles
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